passage Gare du Nord

Un changement de métro Gare du Nord a quelque chose de fascinant quand on a le temps.

Quand on court, on ne voit pas les différents mouvements, puisqu'on est soi-même dans un de ces mouvements.

Et quand on s'arrête, ne serait-ce qu'une minute, c'est une drôle de perception de l'espace. Sous la gare, les flux s'organisent. Des files humaines se forment. Si tu n'es pas dans la bonne file, débrouille-toi pour vite apprendre à slalomer. 

Si tu as le temps, observe les vendeurs de toupies lumineuses. Ecoute le gars qui interpelle les clientes pour vendre les vêtements de son magasin. Pense à l'infirme qui mendie et qui reçoit peu de regards. Regarde celui qui lit tranquillement son journal au milieu de ceux qui courent. Vois comme la file de ceux qui attendent à l'agence ratp n'avance pas très vite.

Prends l'escalier bon pour tes mollets plutôt que l'escalier mécanique, tu auras une vision plus lente. Ou alors accepte de te faire doubler et serre bien à droite.

Passer à la Gare du Nord en heure de pointe, c'est d'abord avoir l'impression d'un chaos. Et puis en observant, c'est se rendre compte combien tout est organisé. Il n'y a pas de lignes tracées au sol, mais c'est comme si les gens en suivaient.

J'imagine que cela doit être un peu déboussolant pour quelqu'un qui n'est jamais passé par là auparavant.