les bruits du métro

Parfois, dans la rue, au-dessus de certaines aérations, j'entends le métro qui passe. Il roule sous mes pieds, et je me dis alors que je viens d'en manquer un.

Et ça me fait penser à tous les bruits du métro.

En premier, les escaliers, le piétinement quand il y a du monde, mon saut de marches quand il y a de l'espace.

Bien évidemment, le bip du navigo, ou le scrtchchch du ticket qui passe. Immédiatement suivi du bruit du portillon qu'on franchit. Si on n'entend pas le bruit du portillon, c'est mauvais signe, c'est qu'il est coincé. Et là, il n'y a qu'à réessayer de valider son passage...

Sur le quai, c'est assez curieux, les gens ne parlent pas beaucoup. Du coup, quand un groupe de personnes parle un peu fort, je reste étonnée. 

"direction Porte de Clignancourt, prochain train dans 1 minute, le suivant dans 4 minutes"...

Dans une station où passent plusieurs lignes, on entend les grondements des autres métros, dessus ou en-dessous de nous, ça vibre.

Puis arrive ma rame. Parfois, elle crisse comme une craie sur un tableau, je crois bien que ça me fait grimacer. Le tchac des portes qui s'ouvrent. Le piétinement des voyageurs qui sortent et entrent, les râlements de ceux qui sont gênés par les autres, les pardons dits de plus en plus forts et de moins en moins aimablement.

Le tuuut qui annonce la fermeture de la porte, suivi du chtac de la fermeture proprement dite.

Et c'est parti...

Il y a les autres bruits du métro, moins réguliers. Comme ce soufflement entre Barbès et Gare du Nord. Ou l'accordéon, le saxophone, la trompette, la guitare... (ou le micro au son pas toujours très agréable).

Et les sonneries des téléphones portables, accompagnées souvent par les conversations plus très personnelles.

Les enfants. Les annonces du conducteur de la rame. Les annonces de colis suspect.

Quand on écoute, l'attente sur le quai est moins longue.